un projet

Un projet, c’est quoi ?

Un projet, c’est jeter en avant son imaginaire.

Un projet, c’est construire une idée.

Un projet, c’est concrétiser un idéal.

Un projet, c’est vivre son rêve. Un projet de vie. Conduire sa vie vers ses rêves…

Mais pourquoi le rêve serait-il meilleur que la réalité ? Il n’y a aucune raison de ne pas faire se rencontrer les deux.

Envie de liberté. C’est quoi la liberté ? Est-ce faire ce qu’on veut ? Comptons ensemble la quantité de temps où nous sommes libres dans une journée ! Une immense partie de ce que je fais est la suite obligatoire et « logique » à ce que je faisais il y a 5 minutes. Je déjeune parce que je viens de me lever. Je pars au travail parce que je dois gagner ma croûte. Je gagne ma croûte parce que j’ai besoin d’une voiture, d’habits pour mes enfants et pour moi-même. J’ai besoin d’habits qui correspondent en gros aux us et coutumes de ma culture. J’ai besoin de suivre tout cela pour mieux m’intégrer dans ma société. Je dois m’intégrer dans la société pour trouver du travail et avoir des relations… quelle liberté !

Etre libre, c’est vivre le moment présent. Vivre le moment présent, c’est finalement subir le train train infernal des choix de notre bonne vieille civilisation occidentale basée en grande partie sur le paraître. Dans ses rapports sociaux, l’humain n’a pas évolué plus que tout autre animal « social » où le plus fort, le plus grand ou celui qui à la plus gros 4x4 est le chef de meute. Lorsqu’on a le temps de philosopher et de donner des leçons aux autres, sur une belle plage bondée pendant les trois semaines de vacances qu’on se paye à 12'000 km en avion de notre train train quotidien et on explique que si ça ne va pas, c’est qu’il faut vivre le moment présent !
N’ayant pas eu, probablement, de messages suffisamment parlant sur ce sujet dans notre propre évolution spirituelle, on a été chercher à gauche, à droite dans les croyances orientales à la mode actuellement une partie du sens de la vie.

Et pourtant, rien n’empêche de vivre le moment présent, tout en analysant le passé et en construisant l’avenir !
Voilà comment, pour moi, la conduite de sa vie en projet, permet de gagner de petits moments d’illusion de liberté.

Alors comment construire sa vie autour d’un projet ?

Avertissement
L’ex formateur en projet de vie ne souhaite en aucun cas donner ici un cours sur ce sujet, mais plutôt quelques éléments de réflexion pouvant mener à un éventuel partage.

Il me semble que la première impression face à une idée, est de la trouver monumentale, voire impossible à réaliser. C’est le moment où il faut se battre contre les « on y arrivera jamais parce que… ». Qu’est ce qu’on peut en trouver des « parce que », et on est souvent très bien aidé pour cela. C’est le moment de se rappeler, ce qu’on a lu dans les superbes manuel de philosophie gnangnantes qu’on a tous lu : « Si tu crois très fort à ton rêve, il finira par se réaliser » …et attendre...
Mais non, banane, il faut le découper en morceau. Si non c’est comme vouloir grimper un mur de 10m sans échelle ! Et qu’est ce qu’il y a sur une échelle ? Et bien des échelons !
Nos échelons, même si ça fait un peu managérial, nous les appellerons des objectifs. Les objectifs ont l’avantage d’être réaliste, eux.
Et puis on commence :
Economiser des fonds propres.
Trouver un bateau qui nous plaise.
Amener le bateau sur le lac.
Equiper le bateau.
…
Rien empêche de sauter d’un objectif à l’autre, d’en réaliser deux en même temps. Ne pas oublier de vivre cette concrétisation. Chaque objectif pouvant être vécu comme un projet à part entière, ce n’est qu’une question d’échelle (une fois de plus), ça se vit ! Et du coup ça passe plus vite. Mais pas trop vite non plus ! Le temps de vivre.
Déjà à ce moment. Il suffit dés lors, attendre que les barres défilent tranquillement de gauche à droite comme les curseurs qu’on regarde bêtement lors d’un téléchargement.

Bien sur, tout ne se déroule pas comme prévu (heureusement). On a des surprises (super). C’est là qu’on devient philosophe gnangnant aussi. On dit : « il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions ». Vécu et dit, même si c’est cucul : la proportion de joie récoltée après avoir solutionné un problème est plus grande que la proportion de mécontentement accumulé pendant. (loi de Pascal, pas l’autre hein ? non, moi.). Ca va faire marrer certains. D’autres diront que c’est l’hôpital qui se fout de la charité parce que je suis un grand râleur. Si j’ai tellement râler c’était juste pour mettre ma loi à l’épreuve de l’observation. C’était pour faire avancer la science. Et m… .

Un jour pourtant arrive ou le projet devient réalité. Et oui, c’est fou, mais c’est comme ça. Déjà à chaque réussite ou objectif atteint, la joie, la fête, une grande satisfaction nous tombe sur le coin de la figure. Mais quand c’est l’ensemble du projet qui devient réalité, c’est difficile à décrire. Ca picote dans le ventre, ça fait gueuler tout seul dans sa voiture. On chope des comportements bizarres. C’est la grande joie. Plusieurs année de boulot et c’est là. C’est comme un morceau de foie gras qui fond entre le palais, les molaires et la langue. C’est comme un morceau de Pink-Floyd partagé avec des amis. C’est comme téter sa mère ou voir Samantha Fox à poil. Bon ça suffit, je m’emballe !

Alors voilà, nous vivons deux mois avant le départ, le premier départ… Il me reste 25 jours à bosser chez mon futur ancien patron. Il est le 23 avril 2008. Dans 67 jours on largue les amarres à Port St Louis du Rhône. Le Rhône, à côté duquel j’aurai travaillé pendant 15 ans.

Si notre projet peut, ne serait-ce qu’un tout petit peu, aider d’autres humains à vivre, à concrétiser le rêve de leur vie, nous en serions heureux. Peut-être créérons nous le CGC, le Club des Gents Comblés.

Les Canaries

Les Canaries!!!

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